Notre épargne : ni pour les Grecs, ni pour les banques !
En 2010 la dette grecque prend une ampleur planétaire.
Acte I : Sarkozy, les Grecs, les banques et moi…
Déjà pour Nicolas Sarkozy, il fallait absolument voler au secours des banques françaises, qui avaient prêté à l’État grec. Comment ? Eh bien en apportant la garantie de l’État français. Le risque grec était désormais assumé par la nation française tout entière – épargnants et contribuables – à la place des banques imprudentes.
Acte II : Hollande et l’obsession de la zone euro
Puis, avec François Hollande, la France entra dans l’obsession de sauver la zone euro en obéissant aux injonctions de la Banque Centrale Européenne. La BCE a fait le choix depuis 2015 de diminuer le pouvoir d’achat (la rentabilité) de notre épargne en faisant de la création monétaire à partir… de rien. Ce qu’on appelle vulgairement faire tourner la planche à billet, et ce à hauteur de la bagatelle de 60 à 80 milliards d’euros par mois depuis mars 2015. Diminuant ainsi d’autant la rentabilité de l’épargne des français et des allemands qui n’étaient en rien responsables de cette crise.
Conséquence : les taux négatifs ou ton pire cauchemar !
Cette politique ahurissante, et inouïe dans l’histoire de l’économie mondiale, nous conduit désormais dans les terres inconnues des taux négatifs. Les comptes courants des grandes entreprises sont désormais « rémunérés » en taux d’intérêt négatif. Ce sera bientôt au tour des personnes physiques, c’est-à-dire nous. Ce sera la spoliation de notre épargne sur nos comptes courants.
Un aspect essentiel : la mort de l’assurance-vie
Le rendement de nos assurances-vie chute avec les taux d’intérêt ainsi tirés par le bas. Ces apprentis sorciers continuent de jouer avec notre épargne en prenant le risque d’un krach obligataire en cas de remontée des taux. Nos assurances-vie, basées sur ces obligations, pourraient dans ce cas ne trouver aucun acheteur.
Et c’est donc la liquidité de notre assurance-vie qui est remise en cause. Le placement préféré des français pourrait rapidement devenir leur placement le plus cauchemardesque.
Bercy le sait très bien et vient (en 2016) de faire voter une loi (Loi Sapin II), permettant aux banques et aux assurances émettrices d’assurance-vie de restreindre temporairement la libre disposition de tout ou partie des actifs des épargnants qui en ferait la demande auprès de leur banque (article 49).
Coup de grâce : le MRU siphonne même les comptes courants !
Une trahison ne venant jamais seule, un Mécanisme de Résolution Unique (MRU ou directive BRDD ) est entré en vigueur en France le 1 janvier 2016 à l’initiative de Bruxelles.
Selon ce règlement, l’ensemble du système financier de la zone euro serait mis à contribution pour sauver une banque de la zone euro, italienne comme la Montei dei Paschi, allemande comme la Deutsche Bank ou simplement grecque… Le MRU prévoit de solliciter d’abord, en cas de faillite d’une banque, les actionnaires… et les créanciers, les créanciers étant aussi les détenteurs d’un compte courant. C’est-à-dire presque tous les Français, et notamment tous les retraités du régime général payés par virement, comme ce qui s’est passé à Chypre en 2013. En bref, pour sauver le système financier de la zone euro, l’épargne des Français sous forme d’assurance-vie, mais aussi leurs comptes courants, pourront être mis à contribution.
Les objectifs de la LIDDEF :
- informer et protéger les épargnants et les retraités
- obtenir l’abolition de ces lois et règlements iniques
- peser dans le débat public,
- se positionner en observateur de la zone euro car après la Grèce et Chypre bientôt l’Espagne et l’Italie ce sera au tour de la France.
Plus nous serons nombreux, plus nous pèserons.
Lire l’extrait de l’ordonnance permettant le renflouement des banques à partir de nos comptes bancaires ICI
Lire l’extrait de la loi Sapin 2 permettant de suspendre le rachat de notre épargne placée en assurance-vie : ICI